L’endométriose est une maladie chronique qui affecte des millions de femmes dans le monde entier. Bien qu’elle soit courante, elle reste souvent mal comprise et sous-diagnostiquée. Cet article vise à fournir une compréhension claire de l’endométriose, de ses symptômes, de son diagnostic et des options de traitement possibles.
I - Qu’est-ce que l'endométriose ?
L’endométriose se caractérise par la présence de tissu endométrial (similaire à celui qui tapisse l’intérieur de l’utérus) à l’extérieur de
l’utérus. Ce tissu peut se trouver sur les ovaires, les trompes de Fallope, la surface extérieure de l’utérus, les ligaments soutenant l’utérus, et parfois même sur d’autres organes dans le bassin/ thorax …
Pendant le cycle menstruel, ce tissu endométrial répond aux hormones en se comportant comme le tissu endométrial dans l’utérus : il s’épaissit, se décompose et saigne.
Cependant, contrairement au tissu endométrial normal, qui est évacué du corps pendant les règles, ce sang et ce tissu n’ont nulle part où aller.
Cela peut entraîner une inflammation, des kystes, des cicatrices et des adhérences, où les organes pelviens adhèrent les uns aux autres.
II - Les symptômes de l'endométriose
Les symptômes de l’endométriose varient considérablement d’une femme à l’autre. Certains des symptômes les plus courants incluent :
1. Douleur pelvienne : La douleur est le symptôme le plus fréquent.
Elle peut se manifester avant et pendant les règles, lors des rapports sexuels, pendant les mouvements intestinaux ou la miction, et parfois de manière chronique.
2. Menstruations abondantes : Beaucoup de femmes atteintes d’endométriose souffrent de règles très abondantes, parfois avec des caillots de sang.
3. Infertilité : L’endométriose est fréquemment associée à des difficultés à concevoir. Environ 30 à 40 % des femmes atteintes d’endométriose peuvent rencontrer des problèmes de fertilité.
4. Fatigue : La douleur chronique et les saignements abondants (perte de fer) peuvent entraîner une fatigue importante.
5. Troubles digestifs : Certaines femmes peuvent ressentir des ballonnements, de la diarrhée, de la constipation, des nausées, surtout pendant les règles.
Il est important de noter que l’intensité des symptômes ne correspond pas toujours à la gravité de la maladie. Certaines femmes avec une endométriose sévère peuvent avoir peu ou pas de symptômes, tandis
que d’autres avec une forme plus légère peuvent souffrir de douleurs intenses.
III - Diagnostic de l'endométriose
Le diagnostic de l’endométriose peut être difficile et long. Il commence généralement par une anamnèse détaillée et un examen pelvien par un gynécologue. Les méthodes de diagnostic incluent :
1. Échographie : Bien qu’elle puisse aider à identifier les kystes ovariens associés à l’endométriose, l’échographie ne peut pas toujours détecter les petits implants endométriaux.
2. IRM : Une imagerie par résonance magnétique peut fournir des images détaillées des organes pelviens et aider à identifier les implants endométriaux. Il faut la réaliser au bon moment du cycle (période des
règles), sinon elle peut être un faux négatif.
3. Laparoscopie : C’est la méthode la plus précise pour diagnostiquer l’endométriose. Cette intervention chirurgicale mineure permet au médecin de visualiser directement les implants endométriaux et de les biopsier.
4. Un test salivaire de détection de l’endométriose va être proposé et remboursé à 100 % à compter de janvier 2025.
IV - Traitement de l'endométriose
Il n’existe pas de remède pour l’endométriose, mais plusieurs options de traitement peuvent aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie.
1. Médicaments contre la douleur : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène peuvent aider à soulager la douleur.
2. Thérapies hormonales : Ces traitements visent à réduire ou éliminer les menstruations, réduisant ainsi les symptômes de l’endométriose.
Les options incluent les contraceptifs hormonaux (pilule et stérilet) agonistes de la GnRH et les progestatifs.
3. Chirurgie : La chirurgie peut être nécessaire pour retirer autant de tissu endométrial que possible. Elle est souvent utilisée lorsque les médicaments ne soulagent pas suffisamment les symptômes, ou pour améliorer la fertilité.
4. Changements de mode de vie : Une alimentation équilibrée, l’exercice régulier et les techniques de gestion du stress peuvent aider à gérer les symptômes.
5. Thérapies complémentaires : Certaines femmes trouvent un soulagement avec des approches comme l’acupuncture, la kinésithérapie, la naturopathie et les massages.
6. Ostéopathie : Par un travail viscéral adaptée lors des différentes périodes du cycle (sd pré-menstruel…) sur la sphère gynécologique, digestive afin de diminuer les pressions, abaisser l’inflammation, libérer
les tensions osseuses et musculaires.
V - Vivre avec l'endométriose
Vivre avec l’endométriose peut être un défi, mais avec un traitement adéquat et un soutien, beaucoup de femmes peuvent mener une vie active et épanouissante. Il est crucial de travailler en étroite collaboration avec un professionnel de santé pour élaborer un plan de traitement personnalisé. Les groupes de soutien et les ressources en ligne peuvent également offrir un soutien émotionnel et des informations utiles.
VI - Conclusion
L’endométriose est une maladie complexe qui nécessite une attention médicale continue et un plan de gestion individualisé. Si vous pensez être atteinte d’endométriose, il est important de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis et discuter des meilleures options de traitement pour vous.
Bien que l’endométriose puisse être épuisante, il existe de nombreuses options pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie.
N’hésitez pas a consulter votre ostéopathe spécialisé dans la santé de la femme, cela pourrait grandement vous aider.
Sources :
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https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/endometriosis
